Henri de Gand
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Henri de Gand (c. 1217 dans la région de Mude, près de Gand en Belgique - 29 juin[1] ou le 8 septembre[2] 1293 à Tournai (Belgique) ou Paris (France) fut chanoine puis archidiacre de Tournai[3]. Il fut un philosophe scolastique, connu comme le Doctor Solennis.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il aurait appartenu à une famille italienne appelée Bonicolli, en flamand Goethals, mais la question de son nom a été très discutée[Par qui ?]. Il fait ses études à Gand puis à Cologne sous Albert le Grand. Après avoir obtenu le grade de docteur il revient à Gand et on dit[Qui ?] qu'il y est le premier à faire un cours public de philosophie et de théologie. Attiré à l'université de Paris, il prend part aux nombreuses disputes entre les ordres et les prêtres séculiers, défendant chaleureusement ces derniers. Il devient ensuite archidiacre de Tournai[4].
Pensée
[modifier | modifier le code]Contemporain de Thomas d'Aquin, il s'opposa à plusieurs des théories qui dominaient alors et injecta une forte dose de platonisme aux doctrines aristotéliciennes de son temps.
Il distinguait entre la connaissance des objets réels et l'inspiration divine par laquelle nous connaissons l'être et l'existence de Dieu. La première ne jette aucune lumière sur la deuxième. Les individus ne sont pas constitués par leur élément matériel, mais par leur existence indépendante, c'est-à-dire finalement par le fait qu'ils sont créés comme des entités séparées. Les Universaux doivent être distingués dans la mesure où ils font référence à nos esprits ou à l'esprit divin. Dans l'intelligence divine existent des modèles ou des types des genres et des espèces d'objets naturels. Sur ce sujet Henri est loin d'être clair; mais il défend Platon contre la critique aristotélicienne de son temps et fait tout son possible pour montrer que les deux conceptions sont en harmonie.
En psychologie, son idée de l'union intime de l'âme et du corps est remarquable : il considère le corps comme faisant la partie de la substance de l'âme, qui à travers cette union devient plus parfaite et plus complète.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Quodlibeta Theologica (Paris, 1518; Venise, 1608 et 1613).
- Summa theologiae (Paris, 1520; Ferrare, 1646).
- Henrici de Gandavo, Opera Omnia, Leuven: Leuven University Press, 1979 sqq.
Attribué à tort[pourquoi ?]:
- De scriptoribus ecclesiasticis ed. Suffridus Petrus (Cologne, 1580).
Sur Henri de Gand
[modifier | modifier le code]- Wilson G. A., (éd.), A Companion to Henry of Ghent, Leiden: Brill 2011.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- selon J.-F. Foppens, Bibliotheca Belgica, sive vivorum in Belgio. Vita, scriptisque illustrium catalogus, librorum que nomenclatura, Bruxelles, Foppens, , xxxxi- 1 f - 1233, 2 volumes in-quarto
- selon Aubert Lemire, Bibliotheca ecclesiastica, Anvers, J.-Alb. Fabricius, 1639-49 (réimpr. Hambourg, 1718), in-folio.
- D'après Biographie Universelle de Michaud, tome XV, p. 505
- Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie', T. 1, Ch. Delagrave, 1878, p. 1302
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la religion :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) « Henri de Gand », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
- (en) Dans "Stanford encyclopedia of philosophy"
- (en) Henry of Ghent dans "Catholic Encyclopedia"